Anesthésie générale : comment ça se passe ? Qui est présent au bloc opératoire ?

Dr Dutot

Chirurgien esthétique à Paris

L’anesthésie générale permet de réaliser des opérations en  toute sécurité, sans douleur ni conscience pour le patient. Elle  est indispensable à la plupart des actes chirurgicaux. Mais que  se passe-t-il exactement lorsqu’on “s’endort” pour une  opération ? Qui veille à ce que tout se passe bien ? Voici un  aperçu global du déroulement d’une anesthésie générale. 

Qu’est-ce qu’une anesthésie générale ? 

L’anesthésie générale est un état réversible de sommeil  profond, induit médicalement, pendant lequel : 

  • le patient n’est pas conscient ; 
  • ne ressent aucune douleur ; 
  • et ne bouge pas pendant l’intervention.

Elle agit sur le cerveau et le système nerveux, grâce à des  médicaments administrés par voie intraveineuse ou par inhalation. 

Déroulement d’une anesthésie générale (étapes  clés) 

Consultation pré-anesthésique (quelques jours  avant l’opération)  

  • Rencontre avec un médecin anesthésiste. 
  • Évaluation de l’état de santé général (allergies, maladies,  traitements en cours, antécédents).
  • Choix du type d’anesthésie le plus adapté (générale,  locale, rachianesthésie, etc.). 
  • Informations données sur les risques et les consignes  (jeûne, arrêt de médicaments, etc.).  

Avant l’opération (jour J) 

  • Le patient est à jeun depuis au moins 6 heures (solides) et  4 heures (liquides clairs). 
  • Installation en salle de pré-anesthésie ou directement au  bloc.
  • Mise en place d’une perfusion. 
  • Surveillance : électrodes ECG, tensiomètre, saturomètre  (oxygène dans le sang). 
  • Le patient reçoit parfois un calmant léger pour réduire le  stress.  

Induction de l’anesthésie (endormissement) 

  • L’anesthésiste injecte un médicament hypnotique  (propofol ou équivalent) pour provoquer l’endormissement. 
  • Un curare peut être utilisé pour relâcher les muscles. 
  • Un médicament analgésique (morphine ou dérivé) est  administré pour bloquer la douleur. 
  • Une intubation est réalisée : un tube est inséré dans la  trachée pour assurer la respiration, connecté à un  ventilateur artificiel. 

À ce stade, le patient ne sent rien, n’entend rien et ne se  souvient de rien.  

Pendant l’intervention  

L’anesthésie est maintenue grâce à :

  • des gaz anesthésiques inhalés (comme le sévoflurane), 
  • ou une perfusion continue de médicaments. 

La respiration, le rythme cardiaque, la tension artérielle, la  température et le taux d’oxygène sont surveillés en  continu. 

L’équipe ajuste les doses selon les besoins de l’opération  et de la physiologie du patient.

Réveil (phase d’émergence)

  • À la fin de l’intervention, l’administration des produits  anesthésiques est arrêtée. 
  • Le patient est doucement réveillé (émergence). 
  • Le tube est retiré une fois que la respiration spontanée est  suffisante. 
  • Le patient est transféré en salle de réveil (ou SSPI – Salle  de Surveillance Post-Interventionnelle), sous surveillance  pendant 1 à 2 heures.  

Qui est présent en salle d’opération ?

La salle d’opération est une équipe multidisciplinaire  coordonnée pour assurer la sécurité du patient : 

  • Anesthésiste réanimateur : Induit, surveille et ajuste
  • Infirmier(e) anesthésiste (IADE) : Assiste l‘anesthésiste
  • Chirurgien : Réalise l‘opération
  • Infirmier(e) de bloc opératoire (IBODE) : Prepare les instruments
  • Infirmier(e) circulant(e) : Gere le matériel, assure
  • En cas d’intervention à l’hôpital public : étudiant(e)s en médecine, internes ou externes (sous supervision)

Conclusion  

L’anesthésie générale est une technique sûre et maîtrisée,  encadrée par des professionnels hautement qualifiés. Bien  que le patient “ne voie rien”, une équipe entière est  mobilisée pour garantir son confort, sa sécurité et le bon  déroulement de l’intervention. 

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